STIPENDIER, verbe trans.
Étymol. et Hist. a) 1460 part. passé subst. « celui qui est à la solde de quelqu'un, qui touche un salaire » (
Guillaume Coquillart [père], trad.
Flavius Josèphe,
Bellum judaicum ds G.
Coquillart,
Œuvres, éd. Ch. d'Héricault, t. 2, p. 320); 1790 empl. péj. (
Marat,
Pamphlets, Dénonc. Necker, p. 82: de pauvres bourgeois qu'une poignée de
stipendiés mettait en fuite);
b) 1479 en fonction verbale « payer, donner une solde, un salaire » (
Ordonnances des rois de France, t. 18, éd. Pastoret, Paris, 1828, p. 538); 1812 péj. (
Mozin-
Biber: ces brigands
sont stipendiés). Empr. au lat.
stipendiari « toucher une solde »,
stipendiatus « qui est à la solde », le sens actif du verbe « prendre à sa solde » étant refait d'après celui du part. passé.