STATIONNAIRE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. a) fin
xiiies. « qui ne bouge pas; stagnant »
yaues stactionnaires (
Mahieu LeVilain,
Les Metheores d'Aristote, éd. R. Edgren, p. 73, 23);
b) 1291 « qui reste fixé dans un lieu; sédentaire » (
Ordonnance ds
Livre des Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 450);
2. 2
emoit.
xiiies. astron. (
Introd. d'astronomie, B.N. 1353, f
o26 r
ods
Gdf. Compl.); 1377 (N.
Oresme,
Ciel et Monde, 106a, éd. A. D. Menut et A. Denomy);
3. a) 1752 méd.
fiévre stationnaire « qui règne dans une contrée pendant un certain nombre d'années, en dépendant d'un état ou d'une constitution particulière de l'atmosphère » (
Trév. Suppl.);
b) 1833
état stationnaire (en parlant d'une maladie) (
Transactions médicales, XII, avr., p. 67 ds
Quem.
DDL t. 8);
4. 1781 « qui demeure au même point, qui ne progresse ni ne regresse » (
Turgot,
Œuvres, II, 671 ds
Gohin : avoir rendu l'industrie
stationnaire).
B. Subst.
1. 1721 antiq. « soldat d'un poste de police » (
Trév.);
2. id. « diacre qui était de semaine, pour chanter l'évangile à la messe que le pape disait dans les stations » (
ibid.);
3. 1800 « vaisseau en station » (
Boiste). Empr. au lat.
stationarius « qui est de garde »; subst. « officier de poste, de police », en lat. tardif, terme d'astron. « fixe », dér. de
statio (v.
station).