STABLE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) 1
remoit. du
xiies.
estable « ferme, constant (en parlant de l'esprit) » (
Psautier Cambridge, 50, 11 ds T.-L.);
b) dr. 1238-39
estaule « durable, permanent » (
Doc. ling. de la Fr., série fr., II Vosges, éd. J. Monfrin et L. Fossier, 3, 4: Et por ce qui ce soit chose
estaule); 1240
estauble « id. » (
ibid., 6, 25: Et por iceu que ces choses soient fermes et
estaubles);
2. a) fin
xiiie-déb.
xives.
stable « ferme, consistant (en parlant de la terre) » (
Aimé du Mont-
Cassin,
Ystoire de ly Normant, éd. V. de Bartholomaeis,
Dédicace, p. 4);
b) 1523
stable « durable, permanent (en parlant d'un arbre) » (
Parthenice Mariane, trad. J. de Mortières, 4b ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 166);
c) 1577
stable « qui est dans une assiette ferme, solide (en parlant d'un édifice, etc.) » (R.
Belleau,
Reconnue, IV, 6);
d) 1801 chim.
combinaison stable (
Berthollet, Instit. Mém. scienc., t. 3, p. 231 ds
Littré);
e) 1845 phys.
équilibre stable des corps (
Besch.). Empr. au lat.
stabilis « stable, qui se tient droit, ferme, solide, durable », dér. de
stare « se tenir debout, se tenir ferme ».