SQUATTER1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1827 « pionnier qui s'installe aux États-Unis, sur des territoires non encore occupés » (J. F.
Cooper, La Prairie, I, 130 et note 2 ds
Höfler Anglic.);
b) 1854 « propriétaire de troupeaux jouissant d'un droit de pâturage accordé par le gouvernement australien sur de vastes terrains » (
Hist. de la découverte de l'or en Australie, in trad.: Mgr R.
Salvado, Mém. historiques sur l'Australie, p. 397, note ds
Quem. DDL t. 13);
c) 1930 (
cf. supra A 1 b) (
Morand, loc. cit.);
2. 1946 « personne occupant illégalement un logement vacant » (
L'Aurore, 13 sept., 2g ds
Höfler Anglic.). Empr. à l'angl.
squatter att. au sens 1 a en anglo-amér. dep. 1788 (
NED, Americanisms, DAE), au sens 1 b dep. 1830 (
NED Suppl.2) et au sens 2 dep. 1880 (
ibid.).
Squatter est dér. de
to squat « abaisser, écraser », réfl. au sens de « s'accroupir », d'où « s'installer sans titre légal sur un terrain inoccupé » (1800,
NED, Americanisms, DAE), verbe issu de l'a. fr.
esquater ou
esquatir « briser » dér. de
quatir « enfoncer, cacher » et « se cacher, se blottir » (v.
FEW t. 2, p. 812b;
Gdf.; T.-L.,
s.v. catir).