SOUSTRAIRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1119
sustraire « retrancher » (
Philippe de Thaon,
Comput, éd. E. Mall, 2351); 1484
soustraire (
Nicolas Chuquet, Triparty en la science des nombres, éd. A. Marre, p. 41);
2. a) 1121-34 « éloigner, priver (quelqu'un de quelque chose) » (
Philippe de Thaon,
Bestiaire, éd. E. Walberg, 1485: Adam
fut sustrait De sun saint paraïs);
b) ca 1165
soztraire (qqn de qqc.) « enlever quelque chose à quelqu'un (par ruse) » (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, éd. L. Constans, 17449);
3. ca 1208 pronom. « s'affranchir de » (
Villehardouin,
Conquête de Constantinople, éd. E. Faral, t. 2, p. 24: il
s'estoient sotrait a l'obedience de Rome). Empr. au lat.
subtrahere (de
sub « sous » et
trahere « tirer ») littéral. « tirer par-dessous, enlever par-dessous » d'où « enlever, retirer, dérober » et pronom. « renoncer à quelque chose; se dérober à quelque chose »; l'init. a été refaite d'apr. des mots comme
souscrire* (
Nicot 1606 et
Cotgr. 1611 ont la vedette
soubtraire ;
soustraire dep.
Pomey 1671).