SOUSCRIRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. I. Trans.
1. 1356
subscrire « écrire son nom au bas d'un acte pour l'approuver » (Ch. des compt. de Dole, B 205, A. Doubs ds
Gdf. Compl.); 1506
soubscrire (
Bl.-
W.3-5);
cf. 1539
soubscrits et signez (
Procès verbal des Coutumes de Berry ds
Nouv. Coutumier génér., éd. Bourdot de Richebourg, t. 3, p. 989); 1539
souscrire (
Coutumes de Berry, titre XVIII, art. 10,
ibid., p. 966);
2. a) 1540
soubzscript part. passé adj. « écrit au dessous » (
Hugues Salel, Chasse royale, 574 ds
Œuvres poét., éd. L. A. Bergounioux, p. 183); en partic. 1872 gramm.
iota souscrit (
Littré);
b) 1549 math. « écrire en dessous (ici le dénominateur sous le numérateur) »
je souscri 42 pour Denominateur (
J. Peletier, L'Arithmetique ds
Quem. DDL t. 4);
3. 1690 « s'engager à payer en apposant sa signature »
souscrire [
un]
billet (
Fur.).
II. Intrans.
1. a) 1559 « apposer sa signature pour approuver » (
Amyot, Demosthène, 21 ds
Hug.);
b) 1764 « s'engager par écrit à fournir une certaine somme pour une entreprise, pour quelque dépense, quelque œuvre de bienfaisance » [
les]
particuliers qui « souscrivent » dans les emprunts publics (
Necker, Admin. Fin., V, p. 515 ds
Brunot t. 6, p. 511, note 5);
c) 1721 « s'engager à prendre, moyennant un prix convenu, un ou plusieurs exemplaires d'un livre, d'un ouvrage qui doit être publié » (
Trév.);
2. ca 1590 « consentir, approuver ce qu'un autre dit » (
Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, II, XVII, p. 636). Empr. au lat. class.
subscribere « écrire dessous, écrire au bas, mettre en inscription » francisé d'apr.
écrire* et
sous*.