SOURCILLEUX, -EUSE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1552 « à qui les sourcils élevés donnent un air sévère »
face sourcilleuse (
Eugene, prol. ds
Gdf. Compl.);
2. id. « haut, élevé » (
Ronsard,
Odes, V, 10, 36, éd. P. Laumonier, t. 3, p. 172);
id. au fig. (
Du Bellay,
Inventions de l'autheur, 191, éd. H. Chamard, t. 4, p. 173: Quel esprit tant
sourcilleux Contemplant la Thebaïde, Ou le discours merveilleux De l'immortelle Eneïde, Se plaint que de ces autheurs Les poëmes sont menteurs?); 1556
vers sourcilleux (
Ronsard,
Nouvelle Continuation des Amours, t. 7, p. 227, 48). Empr. au lat.
superciliosus « renfrogné, rébarbatif », dér. de
supercilium « sourcil », avec infl. de
sourcil*; on rencontre la forme
supercilieux « revêche » en 1477 chez J.
Molinet,
Les Faictz et Dictz, éd. N. Dupire, I, 93, 21.