SOURCIL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1155
sorcil « saillie arquée, garnie de poils, au-dessus de l'orbite » (
Wace,
Brut, 1136 ds T.-L.);
2. fig. 1549 « gravité, contenance sévère » (
Du Bellay,
La Deffence et Illustration de la Langue Francoyse, éd. H. Chamard, p. 14);
3. 1561 « bord de la cavité cotyloïde de l'os iliaque » (A.
Paré,
Œuvres, IV, 34, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 1, p. 294b);
4. 1676 archit. « dessus d'une porte » (
Félibien,
s.v. piedroit). Du lat.
supercilium « sourcil »; « partie saillante » d'où au fig. « fierté, arrogance; sévérité », comp. de
super « au-dessus de » et de
cilium « paupière, cil ». On rencontre en a. fr. la forme fém.
sorcille (
Benoit,
Chronique des Ducs de Normandie, 14246 ds T.-L.), forme encore vivante dans les dial. (v.
FEW t. 12, p. 438a, note 4).