SOUQUER, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) 1687 « serrer fortement (un amarrage) » (
Desroches,
Dict. des termes propres de mar.);
b) 1868
souquer sur la rame « faire force de rames » (J.
Nougaret,
Moniteur universel, 20 août, p. 1212, 3
ecol. ds
Littré);
c) 1907 « travailler, prendre de la peine » (
France);
2. p. ext. 1850 Bordeaux, Brest « réduire par la force; vaincre à la lutte, châtier par des coups » (d'apr.
Esn.). Mot d'orig. incertaine et controversée. Pour
Bl.-
W.1-5et
FEW t. 13, 2, p. 351b, le mot est empr. au prov.
souca « heurter, frapper, attaquer; faire effort, bûcher; serrer fortement un nœud, raidir un amarrage » (
Mistral), qui serait dér. de l'a. prov.
soc « grosse bûche; établi de charpentier » (
souche*). Plus vraisemblable paraît l'hyp. du
FEW t. 12, p. 12a selon laquelle
souquer aurait été empr. à la terminol. mar. de la Gascogne (béarn.
soucá « faire de la corde; serrer fortement un nœud, un amarrage) d'où il aurait pénétré dans les parlers du Béarn, de l'Anjou, de la Vendée, de l'Aunis et de la Saintonge (v.
FEW loc. cit.). Le béarn.
soucá est un dér. du béarn.
souques « courroies pour attacher les bœufs au joug », v.
FEW t. 12, p. 11b, forme corresp. à l'a.-m. fr.
soue « corde » (
suage1*).