SOUMETTRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoit.
xiies.
suzmetre « mettre dans un état de dépendance (par la force) » (
Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, LIX, 9, p. 78);
2. ca 1190
soi suzmetre a « se mettre dans l'obligation d'obéir à » (
Guernes de Pont-
Sainte-
Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 4809); 1828-29
fille soumise « prostituée » (
Raban,
Marco Saint-
Hilaire,
Mém. forçat, t. 1, p. 194);
3. 1580
soubmettre « présenter à l'examen » (
Montaigne,
Essais, I, 56, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 317);
4. 1625
soubsmettre « faire subir une opération » (A.
d'Aubigné,
Lettre, 17 febvrier, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 1, p. 315). Du lat.
submittere « envoyer dessous, placer sous » (
cf. le m. fr.
submettre « placer sous l'autorité » 1431, P.
Champion,
Procès de condamnation de Jeanne d'Arc, I, 268 ds
Fonds Barbier: qu'elle ne
se submecte point a l'eglise − 1521,
Pap. de Granvelle, I, 235,
ibid.: Aussi n'est ne coustume de tellement
submectre par compromis les differentz des royaumes; et dès le
xiiies. le part. passé subst.
submis « subordonné » ds
Gdf.,
s.v. submettre), dér. de
mittere, v.
mettre, préf.
sub- marquant la position inférieure, d'apr. la prép. corresp.
sous*.