SOULIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Déb. du
xiiies. [date du ms.]
soulier « chaussure qui couvre tout le pied ou seulement une partie » (
Chrétien de Troyes,
Chevalier charrette, éd. W. Foerster, 3118, var. ms. Escurial M. iii. 21);
2. loc. 1808
être mal dans ses petits souliers « avoir une maladie; être dans une situation embarrassante » (
Hautel); 1835
être dans ses petits souliers « être dans l'embarras » (
Balzac). Mot issu, par substitution de suff. de l'a. fr.
sol(l)er « soulier » (dep.
ca 1160,
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 4026), lequel est issu du b. lat.
subtelaris (att. au
viies. chez
Isidore de Séville) (s.-ent.
calceus), dér. du b. lat.
subtel « creux sous la plante du pied »; il désignait probablement une chaussure qui ne couvrait pas le dessus du pied. La forme
soler est encore très vivante dans les dial. wall., pic., norm. et lorr., ainsi qu'en fr.-prov. (
FEW t. 12, p. 362b et 363).