SOUK, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1636
zoco « marché, dans les pays arabes » (Ch.
de Valois d'Angoulême, trad. de l'esp. de D.
de Torres,
Rel. de l'orig. et succez des Cherifs, p. 83 cité par R.
Arveiller ds
R. Ling. rom. t. 52, p. 107: un
zoco, c'est à dire un marché [au Maroc]); 1637
soc (Fr. P.
Dan,
Hist. de Barbarie, p. 377,
ibid.: le
Soc [à Alger]); 1677
suk (
Vansleb,
Nouv. rel. en forme de j. d'un voyage fait en Égypte, p. 191); 1835
souk (J. B.
Eyriès, trad. de l'angl. de J. L.
Burckhardt,
Voyages en Arabie, t. 1, p. 73 cité par R.
Arveiller,
ibid., p. 108);
b) 1829
soucque (L.
Filippi,
Fragmens hist. et stat. sur la régence de Tunis, p. 85,
ibid.:
Soucque neuf [à Tunis]); 1843
çouq (L.
Berbrugger,
Algérie hist., pittoresque et monumentale, t. 1, p. 79,
ibid., p. 109); 1844
souk (
Le Compilateur, n
o12, 30 août, p. 193c ds
Quem. DDL à paraître: l'alkaïsseria ou
souk [au Maroc]);
2. 1936 fam. « lieu où règnent le désordre, l'agitation, le bruit » (
Céline,
loc. cit.). Empr. à l'ar.
sūq « marché », d'abord par l'intermédiaire de récits, ou de trad. de récits de voyages (1 a), puis par voie directe, lors de la colonisation de l'Afrique du Nord par la France (1 b).