SOUILLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Déb.
xiies. part. prés. adj.
soilans « qui souille, qui déshonore » (
Voc. hébraïco-français, 887, éd. A. Neubauer ds
Romanische Studien, I, p. 189);
ca 1155
souillier « tacher, couvrir de boue » (
Wace, Brut, éd. I. Arnold, 11486); 1821 « polluer, altérer l'état d'asepsie » (
Fourier ds
Doc. hist. contemp., p. 159);
2. 1
remoit.
xiies.
suiller fig. « violer un traité » (
Psautier Cambridge, 54, 22 ds T.-L.); 1176-81 « altérer, salir quelque chose qui aurait dû être respecté » (
Chrétien de Troyes, Chevalier Charrete, éd. M. Roques, 4388); 1636
souiller ses mains de sang innocent « faire mourir un innocent » (
Monet); 1668
souiller le lit de son bienfaiteur (
La Fontaine, Vie d'Esope le phrygien, p. 19). De l'a. fr.
soil, souil (v.
souille1); dés.
-er.