SOUFFLET, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Dernier tiers du
xiiies. [ms.] « instrument servant à souffler, à faire du vent, surtout pour activer le feu » (
Oustillement B ds
Biens d'un ménage, éd. V. Nyström, I B, 67:
souflet);
b) 1855
bruit de soufflet méd. (
Littré-
Robin);
2. a) 1500 « ce qui se replie comme un soufflet » (
doc. ds
Gdf. Compl.);
b) 1690 « sorte de voiture ou de chaise roulante sur deux roues dont le dessus et le dedans sont de cuirs ou de toiles cirées qui se lèvent et se plient comme un soufflet » (
Fur.);
c) α) 1833 cout. (
M. Vandael, Man. théorique et pratique du tailleur, p. 232 [Roret] ds
Quem. DDL t. 16);
β) 1857 « partie pliante ou souple entre deux parties rigides destinée à donner du volume, de l'ampleur » (
Nosban, Manuel menuisier, t. 2, p. 594);
d) 1895
soufflet de chambre noire (
Guérin Suppl.);
e) 1927 ch. de fer « passage articulé entre deux voitures » (
M. Bedel, Jérôme, 60elatitude Nord, II ds
Rob.).
B. 1. 1396 « coup du plat ou du revers de la main appliqué sur la joue » (
Manière de Langage ds
R. crit. d'hist. et de litt., 5
eannée, 2
esemestre, 1870, p. 397);
2. ca 1590 « affront, outrage » (
Montaigne, Essais, II, 21, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 677). Dér. de
souffler*; suff.
-et*. On note aussi, au sens B 1, le subst.
soufflace (1396 ds
Gdf.), également dér. de
souffler.