SOT, SOTTE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) 1155
soz adj. « qui manque d'intelligence, de jugement » (
Wace, Brut, éd. I. Arnold, 5570); fin
xiies.
sos subst. « insensé, personne qui manque d'intelligence, de jugement » (
Sermons St Grégoire sur Ezechiel, éd. K. Hofmann, p. 19: li
sos vet en tenebres [
Eccl. 2, 14]);
b) 1655
sot adj. « embarrassé, confus » (
Molière, Etourdi, 870: un homme [...] qui s'est trouvé fort
sot);
2. a) 2
emoit.
xiiies. [date ms.]
sot subst. « fou, bouffon » (
Chrétien de Troyes, Perceval, éd. W. Roach, 4077 [
fol ds éd. F. Lecoy, 4059]);
b) 1387 « personnage de fou, de bouffon, dans une sotie » ([Arch. nat.] JJ 130, pièce 271 ds
La Curne: le jeu des
sos);
3. a) av. 1453 « qui ne dénote ni intelligence, ni jugement (en parlant de quelque chose) » (
Monstrelet, Chron., l. 1, chap. 78, éd. L. Douët-D'Arcq, t. 2, p. 185: ledit duc de Bourgongne, voiant leur
sote et rude manière);
b) 1783 proverbe
il n'y a point de sot métier (
Mirabeau, Le Libertin de qualité, Paris, Bibl. des curieux [1911], p. 102). Du lat. médiév.
sottus « sot » (
ca 800,
Theodulf ds
Du Cange et
Blaise Latin. Med. Aev.), d'orig. inc., peut-être issu d'un rad.
*sott- (
FEW t. 12, pp. 508-512).