SONNERIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1223 « son de plusieurs cloches mises ensemble en branle » (
Gautier de Coinci,
Miracles, éd. V. Fr. Koenig, 2
Mir 25, 448: Es clociers fu la
sonnerie Et longue et grans);
b) fin
xiiies. « bruit, retentissement (du souffle du vent) » (
Mahieu le Vilain,
Méthéores d'Aristote, éd. R. Edgren, p. 119, 8);
c) xives. [ms.] « son rendu par un instrument de musique » (
Siège de Barbastre, Bibl. nat. fr. 24369, fol. 125 r
ods
Gdf. Compl. [non relevé dans l'apparat crit. de l'éd. J. L. Perrier]: De tabours et de timbres y ot grant
sonnerie);
ca 1470
sonneries de trompettes et de clairons (
Georges Chastellain,
Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 305);
2. 1409-10 « action de sonner (les cloches pour une fête) » (Arch. Aube G 1559 ds
Gdf. Compl.);
3. 1825 « air que sonnent les trompettes d'un régiment » (
Le Couturier,
Dict. portatif des connaissances milit. d'apr.
FEW t. 12, p. 98b);
4. 1832 « manière de sonner pour les fêtes, les enterrements » (
Hugo,
N.-D. Paris, p. 292);
5. « son produit par un mécanisme pour avertir »
a) 1845 d'une montre (
Mérimée,
loc. cit.);
b) 1847 d'un timbre de porte (
Balzac,
Cous. Pons, p. 258).
B. 1. 1636 « ensemble de cloches »
sonnerie d'Église (
Monet, p. 835a);
2. 1663 « ensemble de pièces servant à faire sonner une pendule » (
N. Duez,
Dict. fr.-all. d'apr.
FEW,
loc. cit.); 1680 (
Rich.);
3. 1871-72 « ensemble de sonnettes pour une maison » (
Almanach Didot-Bottin, p. 643, col. 4 ds
Littré). Dér. de
sonner*; suff.
-erie*.