SOMMIER1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100
sumer « bête de somme » (
Roland, éd. J. Bédier, 481); 1135
somier «
id. » (
Wace,
Vie Ste Marguerite, 96 ds T.-L.);
2. a) α) 1316 « poutre » (
Douët d'Arcq,
Comptes de l'argenterie des rois de France, p. 51);
β) 1553 « pièce de charpente servant de linteau à une baie » (
Alberti,
De Re aedificatoria mis en fr. par J. Martin, p. 129 r
ods
IGLF: architraves ou
sommiers);
b) 1549
sommier d'orgue (
Est.);
c) 1680 « pierre qui reçoit la retombée d'une voûte » (
Rich., déjà en 1316 dans un doc. concernant la ville d'Ypres, v.
Comptes de la ville d'Ypres de 1267 à 1369, publ. par G. Des Marez et E. de Sagher, t. 1, p. 598);
3. a) 1492 « matelas rempli de duvet servant de lit de camp » (
Comptes de l'argenterie d'Anne de Bretagne ds
Havard);
b) α) 1673 « matelas de crin supportant la paillasse » (
Etat des meubles de la Couronne, 29 févr.,
ibid.);
β) 1847 « partie du lit, constituée par un cadre de bois ou de métal muni de ressorts ou de lamelles et destiné à supporter le matelas » (
Balzac,
Splend. et mis., p. 649). Du lat. médiév.
sagmarius « bête de somme » (814 d'apr.
FEW t. 11, p. 70b), de l'adj. b. lat.
sagmarius « de bât, (bête) de somme » (v.
Blaise Lat. chrét.), lui-même dér. de
sagma « bât », v.
somme2. V.
FEW t. 11, pp. 70a-71a.