SOLLICER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1835 « vendre » (
Raspail ds
Le Réformateur d'apr.
Esn.);
2. 1862 « voler » (
Hugo, Misér., t. 2, p. 198:
sollicer les gails à la lune). Barbarisme; inf. prob. refait, d'apr. les verbes en
-isser, sur le part. prés.
solissant du verbe
solir « vendre » (1261,
Cart. S. Vinc. Metz, Bibl. nat. lat. 10027, fol. 129 v
ods
Gdf.; 1628,
Chéreau, Jargon de l'arg. réformé d'apr.
Sain. Sources Arg. t. 1, p. 199), issu, avec changement de conjug., du lat.
solvere « payer »,
FEW t. 12, p. 81b;
cf. solliceur, dér. du part. prés. de
solir (
ca 1807 « marchand »
Chanson; 1829
solliceur de gails à la lune « trafiquant de chevaux volés »
Mém. d'un forban philosophe [anonyme] d'apr.
Esn.). Le sens « voler » repose prob. sur une erreur d'interprétation d'ex. antérieurs.