SOLIVE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1180-90
solive « pièce de charpente qui porte sur les murs ou les poutres d'un édifice et soutient les planches » (
Alex. de Paris,
Alexandre, branche II, 3391
in Elliott Monographs n
o37, p. 219);
2. 1832 « unité de mesure pour le toisé des bois de charpente » (
Raymond). Dér. de
sole2*; suff.
-ive, sur le modèle de
censive*.
Solive résulte peut-être de l'abrév. d'une expr. du type *[
mesure]
solive qui a dû être empl. par les charpentiers pour désigner une mesure de volume équivalente à un parallélépipède à base carrée de six pouces de côté et long de douze pieds. C'était en fait une poutre de dimensions moyennes. Quand on cubait un arbre dans la forêt, on évaluait le nombre de poutres ou de solives que l'on pouvait en tirer.
Solive finit par être synon. de
sole2*, de
tref « sablière » (
travée*) et de
poutre* qui désignait à l'orig. une grosse poutre qui porte la charge de plusieurs solives (
Romania t. 67, p. 364).