SOLITUDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1213 « état d'un lieu inhabité ou peu habité »
solitude de desert (
Faits des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 226, ligne 12);
b) 1265 « lieu désert, non fréquenté » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. Fr. J. Carmody, I, 122, p. 113: les grandesimes
solitudes et les terres desabitees);
c) ca 1409 « lieu où l'on vit retiré, à l'écart du monde »
suis demouré en solitude (
Traict. de Salem., ms. Genève 165, f
o105 r
ods
Gdf. Compl.);
2. a) ca 1393 « état d'une personne qui est seule, qui est retirée du monde » (
Ménagier, I, 100 ds T.-L.: il amoit fort
solitude);
b) 1633 « fait de se sentir seul, isolé »
l'ennui et la solitude (
Voiture,
Lettres à M. de Chaudebonne ds
Œuvres, éd. M. A. Ubicini, t. I, p. 90). Empr. au lat. class.
solitudo « solitude, état d'abandon, vie isolée, sans protection », dér. de
solus, v.
seul.