SIPHON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1343
sifon " rencontre tumultueuse des vents, trombe" (
Gestes des Chiprois, éd. G. Raynaud, p. 199);
b) 1643
siphon « trombe, nuage creux qui descend sur la mer en forme de colonne`` (
Fournier,
Hydrographie, p. 694);
2. a) 1546
syphon « sorte de tuyau qui sert à tirer du vin » (
Rabelais,
Tiers Livre, L, éd. M. A. Screech, p. 331);
b) 1639
siphon « tube recourbé qui sert à transvaser les liquides » (
Mersenne,
Les nouvelles pensées de Galilée, éd. Costabel et Lerner, p. 112, [213];
c) 1876 « tube recourbé placé sur le parcours d'un tuyau de descente de vidange ou d'eaux ménagères se rendant à l'égout, de façon à empêcher la remontée des mauvaises odeurs » (
Chabat);
3. 1797 conchyliol. (
Voy. La Pérouse, t. 4, p. 137);
4. 1862 « bouteille d'eau gazeuse » (
Barreswil et
Girard,
Dict. de chimie industrielle, II, p. 187 ds
Quem. DDL t. 34); 1863
un siphon d'eau de Seltz (
Goncourt,
Journal, p. 1364);
5. 1889-1902 « tête, cerveau » (E.
Pouget,
Le Père Peinard, éd. R. Langlois, p. 56). Empr. au lat.
siphon « pompe à incendie, petit tube (gr. σ
ι
́
φ
ω
ν « tube creux pour pomper un liquide, conduite d'eau, trombe d'eau »), d'où en partic. a. ital.
sifone (v.
FEW t. 11, p. 652b) « trombe » qui a été introd. dans les parlers fr. de l'Orient, d'où 1 a, avant d'être empl. au
xviies. par les marins (1 b).