SILLON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1200
seillon de terre « mesure de terre (cinquième d'arpent) » (
Renart, éd. M. Roques, 9321) [att. indirectement par
seillonet « petit sillon » dès
ca 1175 (
Chronique Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 9991)]; 1462
sillon de terre «
id. » (
Villon,
Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1888);
2. a) 1306
seillon « tranchée qu'ouvre dans la terre le soc de la charrue » (
Guillaume Guiart,
Royaux Lignages, éd. Delisle et Wailly, 19637); 1558 [éd.]
sillon «
id. » (
Du Bellay,
Jeux rustiques, Chant de l'Amour et du Printemps ds
Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 314);
b) av. 1778
tracer son sillon « poursuivre lentement et patiemment son œuvre » (
Voltaire,
Lett. en vers et en prose, 123 ds
Littré); 1835
faire son sillon (
Ac.); 1875
creuser son sillon (
Lar. 19e);
3. a) 1571-84
sillon « pli de la peau humaine, amené par l'âge » (
D'Aubigné,
Le Printemps ds
Œuvres, éd. E. Réaume et De Caussade, t. 3, p. 184);
b) 1765 anat. (
Encyclop.);
c) 1872
sillon des roues « traces que laissent les roues d'une voiture » (
Littré);
d) 1888 « trace produite à la surface du disque par l'enregistrement phonographique » (
L'Année sc. et industr., 1889, p. 98);
4. 1611 poét. « trait de lumière » (
Cotgr.). Dér. de l'anc. verbe
silier (
siller*); suff.
-on*. La forme
seillon est encore très répandue surtout au sens de « bande de terrain, planche de labour dans les parlers région. (v.
FEW t. 11, p. 417; v. aussi
R. Ling. rom. t. 46, pp. 232-251 et t. 47, pp. 121-128).