SHÉRIF, SHÉRIFF, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1547
scheray « magistrat responsable de la loi dans un comté en Grande-Bretagne » (O.
de Selve,
Lettre au roi, 9 mai in
Correspondance politique de Odet de Selve, ambassadeur de France en Angleterre, éd. G. Lefèvre-Pontalis, 1888, 141 ds
Höfler Anglic.); 1585
schirif (
Trad. Discours de la vie abominable, ruses, trahisons [
...]
desquelles a usé et use journellement le my Lorde de Lecestre, 30, v
ods
Quem. DDL t. 30); 1601
Chérif (P.
de L'Estoile,
Mémoires-journaux, mars, éd. G. Brunet, A. Champollion
et alii, VII, 1879, 270 ds
Höfler Anglic.); 1669
Sherif (E.
Chamberlayne,
L'Estat present de l'Angleterre, 299,
ibid.);
2. 1801 aux États-Unis (
Crèvecœur,
loc. cit.). De l'angl.
sheriff, issu du vieil angl.
scírzeréfa de
scír « comté » et
zeréfa (angl.
reeve) « premier magistrat, bailli » désignant à l'orig. un haut magistrat représentant le pouvoir royal dans les comtés d'Angleterre et du pays de Galles, ce rôle ayant été ensuite réduit à des fonctions plus précises, le terme désigna les magistrats de fonctions généralement similaires en Écosse, en Irlande, puis en Amérique du Nord avec des conditions d'accession à ces charges allant de la transmission héréditaire à la nomination ou à l'élection pour un temps déterminé selon les régions et les époques (v.
NED).