SERF, SERVE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1. 2
emoit.
xes.
serw « serviteur » (
Saint-
Léger, éd. J. Linskill, 180) − fin
xves. (
Eustache Deschamps,
Rondeaux et Virelays, éd. Queux de Saint-Hilaire, t. 4, p. 43:
cerf);
2. ca 1100 subst. féod. (
Roland, éd. J. Bédier, 3737);
ca 1220 adj. (
Reclus de Molliens,
Charité, éd. A.-G. van Hamel, LXII, 6, p. 34); spéc. 1541 relig. adj.
serf « déterminé à l'avance » (
Calvin,
Institution de la religion chrétienne, éd. J.-D. Benoit, livre II, chap. II, p. 32: Que dirons-nous mesmes qu'en un autre lieu il semble qu'il se vueille moquer de ce mot en disant qu'il y a bien libéral-arbitre en l'homme mais non pas à délivre et qu'il est libre de justice et
serf de péché); 1849 subst.
serf du capital (
Proudhon,
Confess. révol., p. 251);
3. ca 1485 subst. « esclave » (
Myst. Vieil Test., éd. J. de Rothschild, 28769); 1559 (
Amyot,
Demosthène, éd. L. Clément, p. 50); rare. Du lat.
servus, -i « esclave » et adj. « d'esclave », également att. en b. lat. « serviteur de Dieu » déb.
iiies. ds
Blaise Lat. chrét.; v. aussi
Hollyman, pp. 65-72.