SERRE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1150 « ce qui serre, presse » ici « branche du mors d'un cheval » (
Roman de Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 4604);
b) α) 1481 mar. « planche servant au revêtement intérieur des membres du navire » (
Bull. du Comité Trav. Hist., 1897, p. 109 ds
IGLF); 1691
serre de mât (
Ozanam);
β) 1723 terme de fond. (
Savary);
γ) 1812 terme d'orfèvr. (
Mozin-
Biber);
c) α) 1549 « fait d'être serré, pressé » (
Rabelais, Sciomachie, III, 398 ds
Hug.);
β) 1732 « action de presser les fruits dans un pressoir » (N.-A.
Pluche, Le Spectacle de la nature, t. 2, p. 363 ds
Trév. 1752);
2. 1549 « griffe, ongle des oiseaux de proie » (
Est., p. 668); fig. 1579
tenir en ses serres (
H. Estienne, Prec., 130 ds
IGLF).
B. 1. Ca 1220 « endroit clos, prison » (
Gui de Cambrai, Barlaam et Josephat, 130 ds T.-L.);
2. 1642 « lieu où l'on met les fruits pour les conserver » (
Oudin Fr.-Ital.); 1660 « lieu où on renferme les plantes » (
Oudin Esp.-Fr.); 1762
serre chaude (
Encyclop. Planches t. 1, p. 15b); fig. 1791 (
Mirabeau, Collection, t. III, p. 232 ds
Littré);
3. 1877 « local où à la banque, on garde les valeurs » (
Littré Suppl.). Déverbal de
serrer*.