SERPENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 « reptile à corps cylindrique, très allongé, dépourvu de membres » (
Roland, éd. J. Bédier, 2543);
b) 1606
serpent d'eau (
Nicot); 1611
serpent cornu (
Cotgr.); 1671
serpent à deux têtes (
Pomey); 1680
serpent à sonnette (
Rich.); 1765
serpent à lunettes (
Encyclop. [la vedette est orthographiée:
serpent à lunette]); 1791
serpent de verre (
Valm.); 1854
serpent diamant (Abbé
Falcimagne, trad. Mgr R.
Salvado,
Mém. historiques sur l'Australie, p. 381 ds
Quem. DDL t. 13);
2. a) déb.
xiies.
uns marins serpenz (
St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 909); 1855
serpent de mer « gigantesque monstre à l'existence hypothétique » (
Nerval,
Nouv. et fantais., p. 279); 1939 fig. « sujet rebattu, cliché » (
Giraudoux,
Pleins pouvoirs, p. 93);
b) 1501 « le Diable, Lucifer » (
Livre de conduite du regisseur ... pour le mystère de la Passion joué à Mons, éd. G. Cohen, 10); 1585
serpent d'airain (
N. Du Fail,
Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, p. 334);
c) 1926
serpent à plumes « dieu de la mythologie aztèque » (D. H.
Lawrence,
Le Serpent à plumes);
3. 1174-77
pute serpant « personne perfide et méchante » (
Renart, éd. M. Roques, br. VIIa, 6071, t. 3, p. 17);
4. a) av. 1606 « ce qui ondule comme un serpent » (
Desportes,
Angélique, I ds
Littré);
b) 1636 « instrument de musique » (
Mersenne,
Harmonie universelle, p. 278);
c) 1904 aéron. (
Marchis,
loc. cit.);
5. 1973
serpent européen (
Le Point, 8 oct. ds
Gilb. 1980); 1975
serpent monétaire européen (
ibid., 19 mai ds
Rob. 1985). Du lat.
serpentem, acc. de
serpens « serpent ».