SERINGUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1240-60
siringe « petite pompe portative employée pour lavements et injections » (
Roger de Salerne,
Chirurgia, 287 v
ods
Z. fr. Spr. Lit. t. 86, p. 257: metez
siringe el col de la veissie);
xiiies.
ceringue «
id. » (
Livre des simples medecines, éd. P. Dorveaux, p. 25); 1536 «
id. » (
Inv. de M. de La Bourdaisière ds
Gay);
2. 1625-55 fig. « mousquet » (D.
Ferrand,
Muse normande, éd. A. Héron, t. 1, p. 137); 1885 « fusil » (d'apr.
Esn.); 1953 « revolver » (
Le Breton,
Rififi, p. 220);
3. a) 1808
chanter comme une seringue (
Hautel);
b) 1845 « personne sotte et niaise » (
Besch.). Du b. lat.
syringa « seringue [instrument médical] », du lat.
syrinx, syringis « roseau, flûte », du gr. σ
υ
̃
ρ
ι
γ
ξ, -ι
γ
γ
ο
ς « roseau taillé et creusé, d'où flûte » et « tout objet long et étroit », en partic. « fistule » chez Hippocrate; en fr. la forme
syringue est att. de 1538 à 1700 (v.
FEW t. 11, p. 502).