SERIN, -INE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1. 1478 ornith. (d'apr.
Bl.-
W.1-5);
ca 1480 (
Guillaume Coquillart,
Monologue du puys, 10 ds
Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 300); 1680
serine « femelle du serin » (
Rich.);
2. a) 1790 subst. « couleur jaune vif » (
Les Actes des Apôtres, numéro 142, 8-9 ds
Quem. DDL à paraître);
b) 1800 adj. (
Pet. Affiches de Paris, numéro 156, 6 prairial an, 8, 2617,
ibid.);
3. a) 1811 subst. « sot, niais » (
Jouy,
Hermite, t. 1, p. 311);
b) 1821 adj. «
id. » (
Desgranges,
Petit dict. du peuple ds
Fr. mod. t. 13, p. 295). Suivant
FEW t. 11, p. 655, prob. empr. à un parler mérid. où le mot aurait désigné d'abord le serin de Provence, puis le serin des Canaries (
cf. a. prov.
cerena « oiseau de chasse »
ca 1200 ds
Levy Prov.;
serena « guêpier (oiseau) »
xves.,
Floretus d'apr.
FEW t. 11, p. 654), lui-même empr. au lat. de basse époque
sirena (v.
Blaise Lat. chrét.), lat. class.
siren, seren littéral. « sirène (v. ce mot) (personnage mythologique à corps d'oiseau et tête de femme) », du gr. Σ
ε
ι
ρ
η
́
ν qui avait, à côté du sens myth., le sens de « guêpe » (att. également en lat. chez Pline) et « petit oiseau chanteur » (
ves., v.
Liddell-
Scott),
cf. aussi le prov.
sereno « guêpier (oiseau), pic-vert » v.
Mistral.