SEREIN1, -EINE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1170
serein « qui est clair, doux, pur et calme (en parlant des conditions atmosphériques) » (
Guillaume de Saint-
Pair,
Mont Saint-Michel, éd. P. Redlich, 723); 1176
serain «
id. » (
Chrétien de Troyes,
Cligès, éd. A. Micha, 241:
serains rime avec premerains);
b) 1611
goutte serene (
Cotgr.);
2. 1225-30
serin « qui annonce une grande tranquillité d'esprit (en parlant d'un regard, d'un sourire) » (
Guillaume de Lorris,
Rose, éd. F. Lecoy, 2209). Issu, par substitution de suff., d'apr. le lat. class.
serenus « pur, sans nuages, calme, paisible » de l'a. fr.
seri « doux, calme » (
ca 1140
serrit,
Voyage Charlemagne, éd. G. Favati, 371) qui semble remonter au verbe inchoatif
serescēre « sécher » (dér. de
serenus) devenu
serι
̄scere puis
serι
̄re. 1 b ainsi nommée parce que l'on attribuait la paralysie de la rétine à une goutte d'humeur liquide, « sereine », la transparence de l'œil n'étant pas troublée dans cette affection (v.
Littré).