SEIGNEURIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) α) Ca 1145
seignorie fig. « autorité, prééminence » (
Wace, Conception, éd. W. R. Ashford, 1582);
β) 1155
seinnurie « pouvoir, droits du seigneur sur les terres et sur les personnes » (
Id., Brut, éd. I. Arnold, 2147);
b) 1264
seignorie « droits féodaux d'une terre seigneuriale, indépendamment de la terre elle-même » (
Charte de l'église St Lambert, n
o281, Arch. de l'État à Liège ds
Gdf. Compl.);
2. ca 1165
seignorie « domaine possédé par un seigneur » (
Troie, éd. L. Constans, 25018);
3. a) xiiies.
ta seng[
n]
ourie titre d'honneur (
Femme chaste, éd. A. Wallensköld, I, 498: Por çou casti ta dingnité, Ta
sengourie et ta bonté); 1410-17
voustre seigneurie (
Pierre de Beauvau, Troilus ds
Nouv. fr. en prose du xives., éd. L. Moland et C. d'Héricault, p. 180: si j'ay offendu voustre noble
seigneurie);
ca 1485
vostre seigneurie (
Mistère Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 37952);
b) 1579 p. plaisant. (
Larivey, Laquais, IV, 5, ds
Anc. Théâtre fr., t. 5, p. 85: vostre [...] reverendissime
seigneurie). Dér. de
seigneur*; suff.
-ie*.