SECOURS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100
sucurs « aide, assistance dans le danger » (
Roland, éd. J. Bédier, 2562); 1
ertiers
xiies.
socors «
id. » (
Sponsus, 76 ds T.-L.);
ca 1160
secors (
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 1421);
ca 1190
secours (
Floovant, 1928 et 2009 ds T.-L.);
b) ca 1165
estre venu a cest socors « être venu ici au secours » (
Troie, éd. L. Constans, 24101); 1160-74
venir a secors (d'aucun) « venir au secours (de quelqu'un) » (
Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 727); 1538
venir au secours (
Est., s.v. subsidere);
c) ca 1165
crier socors « crier au secours » (
Troie, 29659);
ca 1605
appeler à secours « appeler au secours » (
Vauquelin, Satire, l. V,
A. Anth. le Fevre ds
Hug.); 1642
appeler la mémoire ou l'esprit au secours (
Corneille, Menteur, V, 3);
d) 1573
au secours! (
Garnier, Hippolyte, 855 ds
Tragédies, éd. W. Foerster, t. 2, p. 34);
2. ca 1190
secors « troupes qu'on envoie, qui viennent secourir » (
Floovant, 2413 ds T.-L.);
3. déb.
xiiies.
soucors « ce qui est utile, ce qui aide (en parlant de la grâce) » (
Guillaume de Saint-
Thierry, Epistle, éd. V. Honemann, p. 260, 178);
4. 1668 « ce qu'on donne pour aider (argent, etc.) » (
Molière, Avare, I, 2);
5. 1679 « soins, services qu'on donne à un malade, à un blessé » (
Sévigné, Lettres du 6 oct., éd. Monmerqué, t. 6, p. 39);
6. 1765 « coups et supplices que les convulsionnaires réclament comme des soulagements » (
Encyclop.);
7. de secours a) 1543
porte du secours « porte d'une citadelle qui donne dans la campagne et par laquelle on peut recevoir du secours ou se retirer » (
Mém. de Martin Du Bellay, éd. 1569, livre X, f
o328);
b) 1890
poste de secours (
J. Arnould, in
J. Rochard, Encyclopédie d'hygiène, III, p. 142 ds
Quem. DDL t. 8);
c) 1935
roue de secours (
Ac.). Du lat. pop.
succursum, subst. du supin de
succurere (
secourir*).