PANADER (SE), verbe pronom.
Étymol. et Hist.1. 1440-42
pennader intrans. «sauter, ruer» (
Martin Le Franc,
Champion des dames, ms. Arsenal 3121, f
o88a ds
Gdf.,
s.v. estrader); 1569
panader (
Ronsard,
Sixiesme l. des poemes ds
OEuvres complètes, éd. P.Laumonier, t.15, p.144);
2. 1565
panader intrans. «marcher avec ostentation» (
Tahureau,
Dialogues, éd. F. Conscience, p.17:
panader par une rue); 1567
se pennader pronom. (
Baif,
Brave V, 3, éd. 1573 ds
Gdf.); 1581
se panader (
Id.,
Mimes, I ds
Euvres en rime, éd. Ch. Marty-Laveaux, t.5, p.44). Dér., au moyen de la dés.
-er, du m. fr.
penade «saut d'un cheval, ruade» (
ca 1460,
Mistere du siege d'Orléans, éd. F. Guessard et E. de Certain, 10954), lui-même empr. à un dér. occitan (
cf. pennado «ruade» au
xviies. à Agen ds
FEW t.8, p.125b) de
penar «regimber, ruer» (att.en 1300,
cf. aussi
penna(r) «ruer, sauter, bondir» dans différents dial. du sud de la France, v.
FEW,
loc. cit., et les dér. a. prov.
repetnar «regimber, ruer» (fin du
xiies.,
Jaufré, éd. C. Brunel, 2437) et
repenada «ruade» (2
emoitié
xiiies.,
La tenzon de seigner Montan e de la domna ds C.A.F.
Mahn,
Gedichte der Troubadours, Berlin, 1856, n
oLXIII, t.1, p.37) qui est issu d'un lat. vulg.
*pedinare «ruer», dér. de
pes, pedis «pied» (
cf. Thomas (A.)
Nouv. Essais 1904, pp.315-316). P.étymol. pop., on a rapproché
panader de
paon, cf. p.ex. la graphie
se paonnader «se pavaner, se glorifier» (1579,
Larivey,
Escolliers II, 3 ds
Hug.).