APOSTROPHER1, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1611 « se détourner; révoquer, rappeler » (
Cotgr.); 1672 « interpeller par une apostrophe » (
Molière,
F. Sav., II, 9 ds
DG : Un pédant qu'à tous coups votre femme
apostrophe Du nom de bel esprit); d'où 1770 fam. « adresser à qqn des paroles désagréables, désobligeantes » (
Rousseau,
Confess. VII ds
Rob. : Il ne peut se contenir, il m'
apostropha avec une brutalité qui scandalisa tout le monde);
2. p. métaph., iron., pop. av. 1673
apostropher qqc. à qqn « appliquer qqc. à qqn » (
Molière,
Jal. du Barbouillé, 11,
ibid. : ... je lui aurais
apostrophé cinq ou six clystères de coups de pied dans le cul).
Dér. de
apostrophe1*; dés.
-er.