SCÉLÉRAT, -ATE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) 1536, 10 déc. adj.
scélérat cryme (
Papiers d'Etat du card. Granvelle, éd. Ch. Weiss, t. 2, Paris, 1841, p. 503); 1552
Porte scelerate [à Rome] (
Rabelais,
Quart livre, IX, éd. R. Marichal, p. 65);
b) 1610 en parlant d'une personne (P.
Coton,
Instit. cath., I, p. 735 d'apr. H.
Vaganay ds
R. Philol. fr. t. 43, p. 132);
2. fin
xvies. subst. désigne une personne ([V.
Carloix],
Mém. de Fr. de Scepeaux de Vieilleville, Paris, Guérin-Delatour, VII, 1, t. 4, 1757, p. 7). Réfection de la forme francisée
scéléré (
ca 1450,
Enguerrand de Monstrelet,
Chron., II, 238, éd. L. Douët d'Arcq, t. 5, p. 365; encore relevé par
Cotgr. 1611; repris par
Huysmans,
Foules de Lourdes, p. 240 d'apr.
Cressot,
Phrase et vocab. Huysmans, 1938, p. 518) empr. au lat.
sceleratus « souillé d'un crime, criminel (d'une personne, d'une chose) ». D'apr.
FEW t. 11, p. 293b, la réfection serait due à l'infl. de l'ital.
scellerato (
xiii-
xives.,
Dante,
DEI).