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SCHNICK, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1795 (Fricasse, Journal de marche [...] 1792-1802, éd. L. Larchez, Paris, 1882, p. 57: chenik). Empr. au dial. all. de Lorraine (M. F.Follmann, Wörterbuch der deutsch-lothringischen Mundarten, Leipzig, 1909) ou d'Alsace schnick « eau-de-vie », issu du verbe dial. all. schnicken « effectuer un mouvement rapide avec les mains ou les jambes » (D. Behrens, Beiträge zur fr. Wortgeschichte und Grammatik, Halle, 1910, pp. 48-49).

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
Attesté depuis 1795 [dans un contexte militaire] (Fricasse, Journal, page 57 : Nous sommes partis d'Aix‑la‑Chapelle le 11 ventose pour aller cantonner aux environs d'Aix‑la‑Chapelle, au bourg nommé Eschviller. […] Je dirai que dans les campagnes de ces pays, ils sont assez à leur aise. […] leur boisson est de la bonne bière et du chenik). Première attestation dans un contexte non marqué : 1877 (Zola, L'Assommoir, page 555, in Frantext : Mais elle se retourna : c'était bien Coupeau qui se jetait son petit verre de schnick dans le gosier, d'un geste familier déjà). Première attestation dans la lexicographie : 1834 (Boiste8 : Schnick, s. m. eau‑de‑vie de grains, de genièvre, de pommes de terre, de raisin de la dernière qualité. [inus., soldatesque]). - 

Origine :
Transfert linguistique : emprunt au dialecte germanique d'Alsace et de Moselle Schni(c)k subst. masc. « (mauvaise) eau‑de‑vie » (attesté depuis 1897 seulement, Martin, Mundarten ; Follmann, Mundarten ; Ø Grimm). Cf. von Wartburg in FEW 17, 47b, schnick. Cependant, vu quelques aspects spécifiques de la formation des termes du langage populaire au 19e siècle qui commencent par /∫+consonne/ (cf. Jänicke, Mél. Pfister, page 89), il n'est pas impossible que l'emprunt du mot schnick entre les parlers français de l'Est et les dialectes allemands avoisinants se soit opéré dans l'autre sens. Ceci pourrait expliquer l'attestation tardive du mot en allemand.


Rédaction TLF 1992 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2007 : Zuzana Navrátilová. - Relecture mise à jour 2007 : Nadine Steinfeld ; Otto Jänicke ; Thomas Städtler ; Gilles Petrequin.