SCANDALE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1150 [date ms.] relig.
scandale « ce qui est occasion de chute » (texte ds
Foerster-
Koschwitz, col. 163-4, 8);
2. 1404-10
escandale « mauvais bruit » (
Froissart, Chron., 4
erédaction, livre I, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 2, p. 38); 1541 « indignation qu'on a des actions et des discours de mauvais exemple » (
Calvin, Institution chrétienne, éd. J.-D. Benoit, livre III, chap. 19, § 11, t. 3, p. 319); 1656 « éclat fâcheux que fait un mauvais exemple » (
Pascal, Provinciales, éd. L. Lafuma, 6
elettre, p. 393a). Empr. au lat. eccl.
scandalum « ce sur quoi on trébuche » au propre et au fig. dep.
ive-
ves. ds
Blaise Lat. chrét., spéc.
petra scandali « pierre d'achoppement »
ibid., « abomination, objet de déplaisir ou de colère »
ibid., spéc. « scandale (en parlant du Christ que les Juifs refusaient de reconnaître comme le messie et qui était pour eux un scandale, tant il était différent de l'idée qu'ils s'en faisaient) »
ibid., « ce qui fait tomber dans le péché, occasion de péché, de la perte de la vraie foi » déb.
iiies.,
ibid., « dispute, rixe, bataille »
vies.,
ibid., également en lat. médiév. « machination, mauvais dessein » 876 ds
Nierm., « désarroi, perturbation, scission » 817,
ibid., « esclandre » 829,
ibid., « calomnie »
ca 1180 ds
Latham, du gr. σ
κ
α
́
ν
δ
α
λ
ο
ν « piège placé sur le chemin pour faire trébucher » ,,d'où sous l'infl. d'empl. sémitiques, au fig. « occasion de scandale, péché, incitation à pécher » − LXX, NT −`` (
Chantraine).