SAUVETÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050
salvetet relig. « salut » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 89);
b) 1155
salveté « situation où l'on est hors de danger » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 12058);
ca 1165
sauveté (
Chrétien,
Guillaume d'Angleterre, éd. A. J. Holden, 992);
2. a) 1376
salveté « juridiction jouissant d'une immunité » (Arch. nat., JJ 109, pièce 174 ds
La Curne); 1721
sauveté (
Trév.);
b) 1964
sauveté hist. médiév. « bourgade rurale destinée à servir de refuge aux fugitifs et aux errants » (
Lar. encyclop.);
3. 1899 apic.
cellule de sauveté (
Nouv. Lar. ill., s.v. cellule); 1975
reine de sauveté (
Lexis). Du lat. médiév.
salvitas « inviolabilité d'un lieu, droit d'asile » (fin
xes. ds
Nierm.); « lieu jouissant d'un droit d'asile » (
ca 1040 à Toulouse,
ibid.); « salut, sauvegarde » (
Blaise Latin. Med. Aev.), dér. du lat.
salvus (
sauf1*). Au sens 2,
cf. les topon.
La Sauvetat, La Salvetat dans le Sud de la France.