SAUTEUR, -EUSE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. I. A. 1. 1380
sautaresse subst. fém. « celle dont la profession est de faire des sauts » (
Roques t. 2, 10763);
xves.
sauteresse (
Gloss. lat.-fr., ms. Montp. H. 110, f
o229 v
ods
Gdf.); 1663
sauteuse (
Duez,
Dict. françois-all.-lat.); 1461
saulteurs subst. masc. (
Villon,
Epistre a ses amis, 7, éd. J. Rychner et A. Henry, p. 68);
2. 1530 « celui qui saute » (
Palsgr., p. 271);
3. 1903 sports (
L'Auto, 10 août ds
Petiot 1982).
B. 1. 1526
cheval grand saulteur (
Fleurange,
Mém., LXXVII ds
Gdf. Compl.); 1657-59
un sauteur (
Tallemant des Réaux,
Historiettes, II, 138 ds
Quem. DDL t. 18); spéc. 1765
sauteur entre les piliers, sauteur en liberté (
Encyclop. t. 14);
2. a) 1753-67 zool.
sauteur de rochers « sorte d'antilope » (
Buffon,
Quadrupèdes, t. 5, p. 261 ds
IGLF);
b) 1817 « groupe d'insectes » (
Cuvier,
Règne animal, t. 1, p. 183).
C. 1. a) 1690
habile sauteur « hâbleur qui se vante de faire plus qu'il ne peut » (
Fur.); 1835
sauteur (
Ac.);
b) 1867 « individu qui change d'opinion suivant ses intérêts » (
Delvau);
2. 1834 subst. fém. « femme de mœurs légères » (
Boiste).
D. 1827 subst. masc. pêche (
Baudr. Pêches).
II. Adj.
A. 1745 « dont la progression s'effectue par sauts »
moucherons sauteurs (
Bonnet,
Observ. pucerons ds
Littré); 1838
peuple sauteur (
Michelet,
loc. cit.).
B. 1891 « instable » (
Renard,
loc. cit.).
III. Subst. fém.
A. 1828 « danse » (
Lav.).
B. 1875 « casserole » (
Lar. 19e).
C. 1890 terme de menuisier (
Havard). Dér. de
sauter*; suff.
-eur, -euse (v.
-eur2).