SATISFAIRE, verbe trans. Étymol. et Hist. A. 1. a) 1219 satisfaire qqc. à qqn « payer » ( Cart. de Cysoing, p. 102 ds Gdf. Compl.); b) xives. satisfaire ses creanciers ( Le dit des Patenostres ds Jubinal, Nouv. rec. fabl., I, 24b); 2. a) 1579 « mettre fin à l'attente de quelqu'un en exauçant ses désirs » ( Larivey, La Veuve, éd. Viollet le Duc, IV, 5, t. 5, p. 177); b) 1650 « donner une explication suffisante à quelqu'un » ( Corneille, Don Sanche, V, 3); c) 1647 « accorder la réparation d'une offense, d'un mal qu'on a causé » ( Rotrou, Vencesl., I, 2 ds Littré); 3. 1642 avec une chose pour suj. « assouvir un besoin, un désir » ( Corneille, Polyeucte, I, 3); 1645 « apporter le contentement à quelqu'un » ( Id., Rodogune, I, 7); 4. 1871 satisfaire les besoins naturels ( Littré). B. 1. 1370-80 « s'acquitter de ce qui est attendu » ( Trad. Ovide remède d'amour, 937 ds T.-L.: satiffier); 2. a) ca 1500 satisfaire à qqn « donner satisfaction à » ( Commynes, Prologue, éd. J. Calmette, p. 1); b) ca 1540 satisfaire à Dieu ( Nicolas Herberay des Essars, Amadis de Gaule, éd. H. Vaganay, 105); 3. 1834 « en parlant d'une chose, remplir les conditions requises » ( Balzac, E. Grandet, p. 471). C. Verbe pronom. 1. 1580 « assouvir un besoin » ( Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 146); 1854 « contenter ses besoins naturels » ( Pommier, loc. cit.); 2. 1640 se satisfaire de ( Corneille, Horace, I, 1). Empr. au lat. satisfacere « satisfaire à, s'acquitter de, exécuter », « satisfaire un créancier », « donner satisfaction à quelqu'un, lui faire agréer des excuses ».
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