SATINER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Satiné adj.
1. 1603 « qui a le toucher, l'aspect du satin » (J.-J.
Champollion-
Figeac, Doc. hist. inéd., t. 4, p. 106 ds
Fonds Barbier: camelots
satinés);
2. a) 1690 joaill. (
Fur.: la couleur des pierres taillées au cadran est
satinée [≠ veloutée]);
b) 1690
image satinée, ruban satiné, tulippe satinée (
ibid.);
c) 1718
peau satinée (
Ac.);
d) 1748
bois satiné (
L. Courajod, Livre-journal de Lazare Duvaux, t. 2, p. 1);
e) 1812
papier satiné (
Jouy, Hermite, t. 2, p. 166).
B. Subst.
1. 1706 « aspect doux et lisse » (
Rich.: le
Satiné d'une tulipe);
2. 1890 « sorte de bois tropical » (
Havard t. 4: le
satiné rouge [...] le
satiné jaune); 1891 (
Baillon:
satiné rubané).
C. Verbe
1. a) 1690 « donner le lustre du satin à » (
Fur.:
satiner les rubans);
b) 1785 impr. (
Coll. Anisson sur l'hist. de l'impr. et de la libr., ms. 22188, 339:
satiner le papier imprimé);
2. 1701 intrans. « avoir l'aspect du satin » (
Fur.: tulippe qui
satine);
3. 1835 fig. « donner l'aspect du satin à » (
Balzac, Séraphita, p. 314: ses mousses fauves que le soleil
satinait). Dér. de
satin*; suff.
-é*; dés.
-er.