SARTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1205-50 « labourer, défricher (une terre) » (
Renart, éd. M. Roques, 13504: La terre est de novel
sartee); 1230 (
Gaidon, 72 ds T.-L.) −
xvies.,
Gdf.;
2. 1219 « essarter, nettoyer, élaguer (des arbres, des haies) » (
Transaction [copie entre 1681 et 1720, v.
Drüppel, p. 131] ds E. F.
Tailliar,
Rec. d'actes XIIe-XIIIes. en lang. wall., 1849, p. 63: El bos [...] ne porons aucune chose taillier ne
sarter);
ca 1220 [empl. par image] (
Gui de Cambrai,
Barlaam et Josaphat, 3900 ds T.-L.: Les buissons
sarte apriès la haie) −
xvies.,
Gdf.; puis 1848 [cont. ardennais] (
Michelet,
Journal, p. 351); 1868 (
Nanquette,
Bois, p. 16 ds
Littré Suppl.: taillis
sartés des Ardennes). Terme pic. et wall., dér., à l'aide de la dés.
-er, de l'a. wall.
sart « lieu défriché, inculte » (1219,
Transaction [v.
supra] ds
Tailliar,
op. cit., p. 61;
xiiies. [ms.], réviseur et scribe pic.,
Benedeit,
St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 1162, leçon ms. E), issu par aphérèse, de
essart*;
cf. aussi
essarter;
FEW t. 3, p. 318a.