SARCLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1250 « nettoyer [un terrain] en arrachant les mauvaises herbes »
saicler son mex (
Robert de Blois,
Enseignement des princes, éd. J. H. Cox, 861); 1271
sarcler [
un courtil] (Arch. de Tournai ds
Gdf. Compl.);
2. 2
emoit. du
xiiies. [ms.] « arracher [les mauvaises herbes] dans un terrain cultivé » (
Dit des fèvres ds
A. Jubinal,
Jongleurs et trouvères, p. 136: sarchiaus por
sarcler les blez); fin
xiiies.
sarcleir en autrui blei (
Bans de St-Omer, 233 ds A.
Giry,
Hist. de St-Omer, Paris, 1877, p. 519);
3. ca 1250 empl. par image (
Robert de Blois,
op. cit., 871: Entor lui doit princes
sacler Et de sa compaignie oster Les malvais); 1266 fig. « extirper, arracher (péché, mensonge) » (
Vers de la mort, 100, 11 ds T.-L.). Du b. lat.
sarculare « sarcler » (
ives.,
Palladius, agronome). La forme agn.
sarchez, impér. (fin
xiiies.,
Gautier de Bibbesworth,
Traité, 415 ds T.-L.: vostre lyn [...]
sarchez) serait peut-être (
FEW t. 11, p. 226a, note 1) formée, à l'aide de la dés.
-er, sur l'a. fr.
sarcel « sarcloir » (
xiiies. [ms.]
Les Loh., Vat. Urb. 375, fol. 28d ds
Gdf.;
id. Oustillement au villain, éd. U. Nyström, 157, issu du lat. vulg.
*sarcellum [
cf. viiies.,
Gl. de Reichenau, 847 ds T.-L.:
serricellus], var. du class.
sarculum « sarcloir »),
-el étant considéré comme un simple suff. instrumental.