SOÛL, SOÛLE, SAOUL, SAOULE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. a) 1121-34
säul « rassasié » (
Philippe de Thaon,
Bestiaire, éd. E. Walberg, 475);
b) ca 1165
saol de (faire qqc.) (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, éd. L. Constans, 26495);
c) 1559 « fatigué de » (
Amyot,
Aratus, 30 ds
Hug.), qualifié de ,,familier`` ds
Ac. 1778;
2. 1534 « ivre » (
Rabelais,
Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, p. 102).
B. Subst.
1. 1160-74 (boire)
son saoul (de) (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, II, 3853);
2. ca 1450 p. ext.
rire son soul (A.
Greban,
Passion, éd. O. Jodogne, 22372). Du lat.
satullus « rassasié », dimin. de
saturus «
id. »;
cf. fin
xies. judéo-fr.
saule subst. « fait d'avoir mangé jusqu'à satiété, excessivement » (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 129).