SANS, prép., loc. conj. et adv.
Étymol. et Hist. A. Prép.
1. 2
emoit.
xes.
sens devant un nom ou un pronom, exprime la privation, l'absence, l'exclusion (
St Léger, éd. J. Linskill, 84); déb.
xiies.
sanz (
St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 235); en partic.
a) 1549
non sans (
Est.);
b) 1910
être sans un « être démuni d'argent » (
Colette,
loc. cit.);
2. ca 1170 devant un inf. marque le manque, l'absence d'une manière d'être ou d'agir (
Marie de France,
Lais, éd. J. Rychner, Guigemar, 574).
B. Loc. adv.
1. a) ca 1150
senz ceo que + ind. (
Wace,
St Nicolas, 261 ds T.-L.); 1562
sans que + ind. (
Monluc,
Lettres, 59 [IV, 161] ds
Hug.);
b) ca 1160
senz ce que + subj. (
Eneas, 714 ds T.-L.): 1377
sans que + subj. (
Gace de La Buigne,
Le Roman des Deduis, éd. Å. Blomqvist, 5522);
2. a) 1538
sans cela (
Est.);
b) 1694
sans quoi (
Ac.).
C. Adv. 1821 (
Desgranges,
Petit dict. du peuple, p. 156 ds
Goug. Lang. pop., p. 121). Du lat.
sine « sans », avec
s adverbial;
cf. aussi l'a. prov.
sen, sens, senes, l'esp.
sin, ainsi que l'a. fr.
senoec « sans cela »,
ca 1180
sanoec (
Hue de Rotelande,
Ipomedon, éd. A. J. Holden, 1310), du lat.
sine hoc «
id. ».