SANHÉDRIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1573
senedrin nom d'un des traités du Talmud (G.
Paradin,
Mém. de l'hist. de Lyon, p. 247 ds
Gdf. Compl.: livre nommé
senedrin);
2. a) 1605
sanedrin « tribunal des Juifs » (P.
Le Loyer,
Spectres, l. 2, chap. 3, p. 111: leur
Sanedrin ou Consistoire); 1663
Sanhedrim (Th.
Herbert,
Relation du voyage de Perse et des Indes orientales, trad. de l'angl. par A. de Wicquefort, p. 203 cité par R.
Arveiller ds
Mél. Dauzat (A.), pp. 29-30: quelques
Mosquées, des
Sinagogues et des
Sanhedrims); 1669
sanhédrin (
La Sainte Bible, éd. S. et H. des Marets, Amsterdam,
Matth., 5, 22, Commentaire, t. II, f
o3, v
o, note 42: en Jerusalem la cour souveraine des septante et un hommes, qui s'appeloit
Sanhedrin);
b) 1669
grand Seinedrime (J.
Chapelain,
Lettres, éd. Ph. Tamizey de Larroque, t. 2, p. 646, à M. Worstius: le grand
Seinedrime des Hébreus); 1690
grand sanhédrin (
Bossuet,
Cinquième avertissement aux Protestants, p. 48 ds
Littré);
3. 1740-55 péj. « tribunal suspect, partial » (
Saint-
Simon,
Mém., éd. A. de Boislisle, t. 19, p. 208: ce qui se peut appeler leur
sanhédrin secret). Empr. à l'hébreu mishnaïque
sanhedrι
̄n « tribunal rabbinique » et celui-ci au gr. σ
υ
ν
ε
́
δ
ρ
ι
ο
ν « assemblée siégeant; conseil; collège judiciaire; le Sénat (à Rome, Carthage, etc.); le Sanhédrin (chez les Juifs, dans le
NT) », dér. de σ
υ
́
ν
ε
δ
ρ
ο
ς « qui siège ensemble; membre d'une assemblée délibérante » (σ
υ
ν- « ensemble, avec »
cf. syn-; -ε
δ
ρ
ο
ς « qui siège »,
cf.
ε
́
δ
ρ
α « siège »).