SANDJAK, subst. masc. Étymol. et Hist. 1. 1519 sanzachy, sanzaque, sanzac « gouverneur d'une division de province en Turquie » ([ T. Spandugino] La genealogie du grand Turc a present regnant, C I v o, D VII r oet G III r ocité par R. Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 104, pp. 316-317); 1535 saniacchy ( Copie d'une lettre de Constantinoble, b I v o, ibid., p. 317); ca 1538 sanjacques ( J. de Vega, Le Voyage de M. de Saint-Blancard ds Négociations de la France dans le Levant, t. 1, p. 344, ibid.); 1540 sensaque, saniaque ( J. Boemus, Rec. de diverses hist., 97 r o, ibid.); 1542 sangiac ( A. Geuffroy, Estat de la court du Grant Turc, i II r o, ibid.); 1845-46 sandjak ( Besch.); 2. 1540 sangiaque « subdivision d'une province en Turquie » (Ch. Richer, Des Coustumes et manieres de vivre des Turcs, 16-17 cité par R. Arveiller, op. cit., p. 317); 1553 sangiacche ( G. Cappel, trad. de l'ital. de N. Machiavel, Le Prince, 21, ibid., p. 319); 1675 sangiac ( J. B. Tavernier, Nouv. rel. de l'intérieur du Serrail, 15, ibid.); 1837 sandjak ( E. de Cadalvène et E. Barrault, Hist. de la guerre de Méhémed-Ali contre la Porte ottomane, 165, ibid., p. 320). Empr. au turc sandjak (orth. actuelle sancak) « drapeau, étendard; subdivision d'une province dans l'Empire ottoman; gouverneur d'un sandjak » (en ce dernier sens, p. abrév. de sandjakbeyi, orth. actuelle sancakbeyi, comp. de sancak et de bey « bey »). Une grande partie des textes attestant le mot au xvies. sont des trad. de textes ital. où le mot apparaissait soit sous la forme vénit. sanzac(c)o ( cf. sanzacho, 1497 Sanudo, cité par Arveiller, op. cit., p. 323), d'où les graph. fr. sanzaque, sensaque, etc., soit sous la forme de l'ital. commun sangiacco, d'où les graph. fr. de type sangiaque, sanjacques, etc.
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