SANCTUAIRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoit. du
xiies.
saintüaries (
Psautier Cambridge, 67, 36 ds T.-L.);
2. a) ca 1150
saintuaire « lieu le plus saint d'un temple, d'une église » (
Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 992);
b) 1690 « partie de l'église où se trouve le maître-autel » (
Fur.);
3. xiiies.
selonc le pois del saintuaire (B.N. 899, f
o54 ds
Trenel, L'Anc. test. et la langue fr. au Moy. Âge, p. 338); 1542
peser ces motz au pois du Sanctuaire (
Rabelais, Pantagrueline Prognostication, éd. M. A. Screech, p. 6, var. 57);
4. 1657-62 « lieu secret » (
Pascal, Pensées, éd. Brunschvicg, Boutroux, Gazier, section XIII, p. 273);
5. 1677
sanctuaire de la justice (
Flechier, Lamoigon ds
Littré);
6. 1788 « séjour, lieu privilégié (en parlant d'une maison) » (
Barthelemy, Anach., ch. 5,
ibid.);
7. 1970 « lieu d'asile, réserve d'animaux » (
Burn.); 1970 « territoire qui pendant un conflit armé se trouve soustrait aux hostilités » (
L'Express, 29 juin ds
Gilb. 1980). Empr. au lat.
sanctuarium « cabinet d'un roi » et en b. lat. eccl. « lieu sacré, sanctuaire »; les sens 7 sont une francisation d'empl. spéc. de l'angl.
sanctuary (
xives.), lui-même empr. au fr. (v.
Rey-
Gagnon Anglic. 1980).