SALVE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1559 « décharge simultanée d'armes à feu en l'honneur de quelqu'un ou à l'occasion d'une réjouissance » (lettre 23 févr. ds
Papiers d'État du cardinal de Granvelle, éd. Ch. Weiss, t. 5, p. 500); 1583-84 p. ext., dans un combat (
Brantôme,
Des Dames, éd. L. Lalanne, t. 9, p. 463); 1792 au fig.
salve d'applaudissements (Ass. Législ., 16 sept., Arch. Parl., 1
reSér., t. L, p. 47, col. 1 ds
Brunot t. 9, p. 774). Empr. à l'ital.
salva, qui n'est pas att. dep. le
xviies. comme le croient
Bl.-
W.1-5et
FEW t. 11, p. 132a, mais déjà au
xvies. (1566,
salva di archibusi [en l'honneur de la reine Jeanne d'Autriche], D.
Mellini; 1587
id. [dans un combat], A.
Lupicini ds
Tomm.-
Bell.;
cf. 1578 H.
Estienne,
Deux Dial. du nouv. lang. fr. italianizé, éd. P.-M. Smith, p. 260, où
salve est cité comme un italianisme: Une
salve, c'est comme si vous disiez une « salutation », laquelle se fait en harquebouzades), subst. fém. formé à partir du lat.
salve (
salve regina*).