SALON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1650 « pièce de réception dans une demeure privée » (R.
Fréart de Chambray, trad. des
Quattro libri dell'architettura de Palladio, B.N. Rés. V. 359, p. 102 et 129 d'apr. J.-L.
de Boissieu ds
Fr. mod. t. 45, p. 47, note 20); 1652
sallon (A.
Le Pautre,
Dessins de plusieurs palais..., planches 9 et 19,
ibid., p. 46); 1661
salon (M
llede Scudéry,
Clélie, p. 1103,
ibid., p. 45);
b) 1767 désigne le mobilier propre à cette pièce (
Annonces, affiches et avis divers, 18 mai ds
Havard);
c) 1793 « lieu de réunion et de conversation » (
Staël,
Lettres div., t. 2, déc., p. 517); 1850
faire salon (
Balzac,
Faiseur, I, 10, p. 203);
2. [1737 date à laquelle commencèrent les expositions bisannuelles dans le Salon carré du Louvre, d'apr.
Brunot t. 6, p. 768]; 1750
Salon « exposition annuelle d'artistes vivants » (
Grimm,
Corresp., t. 1, p. 461, 24 août,
ibid., p. 1365);
3. 1798 désigne les pièces où l'on reçoit les clients, dans certaines professions
salon d'un traiteur (
Ac.); 1822
Salon pour la coupe des cheveux (
Lunes paris., n
o3, 13 nov., p. 80 ds
Quem. DDL t. 21,
s.v. coupe); 1847 désigne la salle d'attente d'un médecin (
Balzac,
Cous. Pons, p. 163). Empr. à l'ital.
salone, att. au sens 1 dep. 1550 (C.
Bartoli ds
Tomm.-
Bell.), dér., à l'aide du suff. augm.
-one (
-on1*), de
sala empr. au fr.
salle*.