SALARIER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1369 « rétribuer (un travail) par un salaire » (
Testament de Jehane dou Puch, 3 janv., chirographe, Arch. de Tournai ds
Gdf. Compl.: que leur paine et travail
soit tres bien
salaryé);
b) fin
xives. « rétribuer (quelqu'un) par un salaire » (
Jean Boutiller,
Testament,
ibid.: lesquels
seront salairiez); 1415 (
Nicolas de Baye,
Journal, éd. A. Tuetey, t. 2, p. 232: les
salarient competemment); rare jusqu'au
xviiies.; 1766 (
Turgot,
Réflexions sur la formation et la distribution des richesses, § XVII ds
Éphémérides du citoyen, t. XI, 1769, p. 36: le revenu qui sert à
salarier toute la classe des Artisans);
2. 1456-57 « récompenser » (
Cent Nouvelles nouvelles, 85, éd. F. P. Sweetser, p. 495: ainsi fut le [...] curé
salarié du service qu'il feist).
B. 1. 1766 part. passé adj. et subst. « (celui) qui reçoit un salaire » (
Turgot,
op. cit., § LXVI ds
Éphémérides du citoyen, t. XII, 1769, p. 84: [l'ordre] des simples Ouvriers
salariés;
ibid.: simples
salariés);
2. 1810 part. passé adj. « qui procure un salaire » (
Code pénal, art. 408, p. 150: un travail
salarié). Dér. sav. de
salaire* (lat.
salarium); dés.
-er.